Usul m'a déçu.
Je me délectais il y a peu (si loin si proche) de ses vidéos sur ou autour de l'univers "vidéo-ludique".
Mais le temps, hélas, comme la folle jeunesse où je me sentais au pic de ma beauté et de ma puissance sexouwelle, a passé. C'est l'heure du doute, des bilans, des remises en question dépressiogènes et des gueules de bois trop longtemps différées...
Usul nous oppose,
dans cette vidéo sur F. Lordon, d'un côté la "philosophie du libre-arbitre et
de la liberté", et de l'autre une philosophie du déterminisme pur (en
se proclamant "spinoziste" et rattachant à ce dernier tout modèle
"hyper"déterministe comme les "neuro-sciences" - nawak - qui sont
l'outil conceptuel le plus redoutable du capitalisme qu'il dénonce...)
De ce que le libre-arbitre, la liberté, des "sujets", sont devenus des concepts bien sûr instrumentalisés par l'idéologie individualiste marchande (de la "résilience" à "l'intériorisation du malheur", en passant par la "liberté d'expression" analysée par Foucault puis Deleuze comme dispositif d'assujettissement disciplinaire, de quadrillage des désirs, de contrôle en flux continu/tendu où le régime de l'entreprise, étendu à toute la sphère de l'individu, le transforme en "dividu" segmentable, taillable et corvéable à merci; etc etc : mais de tout ça il ne parle pas, et ce ne sont pas des références pour lui, de toute évidence); de ce que le libre-arbitre, la liberté, sont des valeurs célébrées par l'oppression libérale pour aliéner les "sujets" (en leur faisant prendre leur soumission à l'entreprise pour un désir personnel, interne, une décision libre et autonome - c'est uniquement de ça qu'il parle); de ce qu'enfin ces processus d'aliénation sont une réalité qui bien sûr doit être analysée, il en conclut benoîtement, notre Usul, que la "liberté" n'existe tout simplement pas ! Il jette aux orties d'un vieil "humanisme" l'enfant avec l'eau du bain.
Nous refaisant le remake caricatural et daté de l'hyper-structuralisme-sans-sujet ayant balayé le vieil existentialisme qui n'y voyait goutte, etc. Affaire classée ! ("je suis un rationaliste scientifique, moi", dit-il en substance). Et il décrète fièrement, dans une pure contradiction, qu'il faut donc analyser les déterminismes qui nous agissent, en finir avec cette illusion de la liberté (ce concept ringard qu'il relie au "vieux bigleux de st germain des prés" - sartre), pour pouvoir les décrire d'abord, y résister ensuite. Et il invoque Marx...
Y a juste un petit problème.
Sartre, puisqu'il le nomme, ne dit pas autre chose quand il pense le concept de liberté. Cette dernière consiste précisément à pouvoir s'arracher aux déterminismes en question. Sartre ne dit pas des choses aussi stupides que: "je suis libre comme le vent, je fais ce que je veux", "c'est mon choix" (comme dans l'émission citée), mais "ma liberté, c'est ce que je fais de ce que la vie, les déterminations objectives ont fait de moi".
La prise de conscience d'une détermination pesant sur moi est un processus critique, réflexif, qui par définition sinon s'arrache à la détermination, au minimum la pense - en tant que détermination, justement. Pensée indissociable d'une action (désirée, fomentée, ou déjà à l’œuvre) consistant à y résister, y échapper, etc.
A l'époque de l'Etre et le néant: liberté du "sujet" - lequel n'est ni pure identité à soi ni pure détermination objective, mais ne se révèle comme "sujet libre" que parce qu'il "manque" de ces dernières. Il ne fait l'expérience de sa liberté que parce qu'il échoue dans sa volonté d'être identité et détermination pures (et c'est bien ce qu'il voudrait! ça le reposerait, de s'en remettre à une identité/détermination pures: ça le soulagerait du poids de cette liberté). Liberté s'expérimentant plus tard (dans La critique de la raison dialectique) dans une action politique et collective, une conscience de classe en lutte.
Et comme disait sur un autre versant Lacan (qui n'est pas précisément connu pour avoir théorisé le "sujet libre"): c'est là où il y a manque qu'advient précisément ce qu'on nomme "sujet".
Etc, etc. Tout ceci étant supposé bien connu quand on s'avise de disserter sur la "liberté" ou son absence...
Et qu'il le veuille ou non, qu'il soit libre ou non de le vouloir ou de ne pas le vouloir, tout ce que Usul valorise ici - l'exigence d'analyser ce qui nous "détermine", en faire un Objet de discours, objectiver le processus de la détermination, la "prise de conscience" (c'est son mot même) que cette opération suppose, la distance avec ce processus que cette "prise de conscience" suppose, etc -: c'est cela qu'on nomme "liberté".
C'est ce que Usul (via Lordon-décodé-par-lui) lui-même promeut ou appelle de ses vœux. Telle est sa contradiction élémentaire (indigne même d'un manuel lambda de "philo pour le bac").
Il ne peut donc en aucune manière s'agir, dans les termes mêmes de son "laïus" - ou alors je suis complètement passé à côté de la finesse de son analyse et tant pis pour moi - de nous dire: "voilà, c'est comme ça, nous sommes déterminés, on peut rien y faire, on a aucun moyen d'y échapper; suffit d'avoir une conscience lucide de ça et on est débarrassé de l'illusion naïve d'être libre; c'est parce que je suis le pur produit de mon milieu (plutôt "cultivé" et "à gauche") que je suis déterminé à détester "Sardou", là où d'autres sont déterminés à l'aimer parce qu'ils sont le pur produit du leur (plutôt "beaufisant" et "à droite"); je n'ai pas le choix de détester "Sardou" comme ils n'ont pas le choix de l'adorer; c'est juste un ensemble de valeurs qui m'ont défini, et qui les ont défini eux, et sur lesquelles ni moi ni eux n'avons la moindre prise: nous y sommes condamnés. Etc, etc.
[A ce propos: y aurait-t-il - par hasard ou nécessité - un chouïa de "mépris de classe" (déterminé), sous forme d'un clin d'oeil humoristique de connivence (pas libre), derrière ce constat d'une scientificité implacablement lucide ?
Anyway: bienvenue dans la pure réductio ad socium des gentes... Un Bourdieu ne se serait pas autorisé à pousser le réductionnisme sociologiste à ce degré d'assignation, essentialisation ou naturalisation, même pour de rire... Mais Usul est avant tout un humoriste (en tant que pur produit d'un milieu et déterminé à occuper ce créneau "qu'il le veuille ou non"), et c'est comme tel qu'il doit être entendu! Sauf à pinailler, ergoter, tel un peine-à-jouir constipé.]
De ce que le libre-arbitre, la liberté, des "sujets", sont devenus des concepts bien sûr instrumentalisés par l'idéologie individualiste marchande (de la "résilience" à "l'intériorisation du malheur", en passant par la "liberté d'expression" analysée par Foucault puis Deleuze comme dispositif d'assujettissement disciplinaire, de quadrillage des désirs, de contrôle en flux continu/tendu où le régime de l'entreprise, étendu à toute la sphère de l'individu, le transforme en "dividu" segmentable, taillable et corvéable à merci; etc etc : mais de tout ça il ne parle pas, et ce ne sont pas des références pour lui, de toute évidence); de ce que le libre-arbitre, la liberté, sont des valeurs célébrées par l'oppression libérale pour aliéner les "sujets" (en leur faisant prendre leur soumission à l'entreprise pour un désir personnel, interne, une décision libre et autonome - c'est uniquement de ça qu'il parle); de ce qu'enfin ces processus d'aliénation sont une réalité qui bien sûr doit être analysée, il en conclut benoîtement, notre Usul, que la "liberté" n'existe tout simplement pas ! Il jette aux orties d'un vieil "humanisme" l'enfant avec l'eau du bain.
Nous refaisant le remake caricatural et daté de l'hyper-structuralisme-sans-sujet ayant balayé le vieil existentialisme qui n'y voyait goutte, etc. Affaire classée ! ("je suis un rationaliste scientifique, moi", dit-il en substance). Et il décrète fièrement, dans une pure contradiction, qu'il faut donc analyser les déterminismes qui nous agissent, en finir avec cette illusion de la liberté (ce concept ringard qu'il relie au "vieux bigleux de st germain des prés" - sartre), pour pouvoir les décrire d'abord, y résister ensuite. Et il invoque Marx...
Y a juste un petit problème.
Sartre, puisqu'il le nomme, ne dit pas autre chose quand il pense le concept de liberté. Cette dernière consiste précisément à pouvoir s'arracher aux déterminismes en question. Sartre ne dit pas des choses aussi stupides que: "je suis libre comme le vent, je fais ce que je veux", "c'est mon choix" (comme dans l'émission citée), mais "ma liberté, c'est ce que je fais de ce que la vie, les déterminations objectives ont fait de moi".
La prise de conscience d'une détermination pesant sur moi est un processus critique, réflexif, qui par définition sinon s'arrache à la détermination, au minimum la pense - en tant que détermination, justement. Pensée indissociable d'une action (désirée, fomentée, ou déjà à l’œuvre) consistant à y résister, y échapper, etc.
A l'époque de l'Etre et le néant: liberté du "sujet" - lequel n'est ni pure identité à soi ni pure détermination objective, mais ne se révèle comme "sujet libre" que parce qu'il "manque" de ces dernières. Il ne fait l'expérience de sa liberté que parce qu'il échoue dans sa volonté d'être identité et détermination pures (et c'est bien ce qu'il voudrait! ça le reposerait, de s'en remettre à une identité/détermination pures: ça le soulagerait du poids de cette liberté). Liberté s'expérimentant plus tard (dans La critique de la raison dialectique) dans une action politique et collective, une conscience de classe en lutte.
Et comme disait sur un autre versant Lacan (qui n'est pas précisément connu pour avoir théorisé le "sujet libre"): c'est là où il y a manque qu'advient précisément ce qu'on nomme "sujet".
Etc, etc. Tout ceci étant supposé bien connu quand on s'avise de disserter sur la "liberté" ou son absence...
Et qu'il le veuille ou non, qu'il soit libre ou non de le vouloir ou de ne pas le vouloir, tout ce que Usul valorise ici - l'exigence d'analyser ce qui nous "détermine", en faire un Objet de discours, objectiver le processus de la détermination, la "prise de conscience" (c'est son mot même) que cette opération suppose, la distance avec ce processus que cette "prise de conscience" suppose, etc -: c'est cela qu'on nomme "liberté".
C'est ce que Usul (via Lordon-décodé-par-lui) lui-même promeut ou appelle de ses vœux. Telle est sa contradiction élémentaire (indigne même d'un manuel lambda de "philo pour le bac").
Il ne peut donc en aucune manière s'agir, dans les termes mêmes de son "laïus" - ou alors je suis complètement passé à côté de la finesse de son analyse et tant pis pour moi - de nous dire: "voilà, c'est comme ça, nous sommes déterminés, on peut rien y faire, on a aucun moyen d'y échapper; suffit d'avoir une conscience lucide de ça et on est débarrassé de l'illusion naïve d'être libre; c'est parce que je suis le pur produit de mon milieu (plutôt "cultivé" et "à gauche") que je suis déterminé à détester "Sardou", là où d'autres sont déterminés à l'aimer parce qu'ils sont le pur produit du leur (plutôt "beaufisant" et "à droite"); je n'ai pas le choix de détester "Sardou" comme ils n'ont pas le choix de l'adorer; c'est juste un ensemble de valeurs qui m'ont défini, et qui les ont défini eux, et sur lesquelles ni moi ni eux n'avons la moindre prise: nous y sommes condamnés. Etc, etc.
[A ce propos: y aurait-t-il - par hasard ou nécessité - un chouïa de "mépris de classe" (déterminé), sous forme d'un clin d'oeil humoristique de connivence (pas libre), derrière ce constat d'une scientificité implacablement lucide ?
Anyway: bienvenue dans la pure réductio ad socium des gentes... Un Bourdieu ne se serait pas autorisé à pousser le réductionnisme sociologiste à ce degré d'assignation, essentialisation ou naturalisation, même pour de rire... Mais Usul est avant tout un humoriste (en tant que pur produit d'un milieu et déterminé à occuper ce créneau "qu'il le veuille ou non"), et c'est comme tel qu'il doit être entendu! Sauf à pinailler, ergoter, tel un peine-à-jouir constipé.]
La "mauvaise foi" étant pour Sartre, revenons-y, l'invocation des déterminations objectives pour justifier l'impossibilité de toute forme de responsabilité, de décision, acte, pouvant nier/trans-former la situation ("c'est comme ça, c'est dans ma nature, je ne peux rien changer à l'ordre des choses"; ou encore: "c'est la loi du marché, je n'ai aucune prise", etc: bref en termes sartriens ressaisir son "pour soi" sur le mode d'un "en soi".).
Chez Marx, c'est pareil, c'est au nom d'un concept de liberté (ou plus fondamentalement depuis ce concept, adoubé ou répudié) qu'on peut poser à la fois le concept de l'aliénation de cette dernière, et la possibilité de se désaliéner.
Le pire, c'est que Usul aka l'homme à la pipe pontifiant jadis pour de rire (tout en se prenant au sérieux quand-même dans sa mission d'édification des masses ignares et aliénées) ne s'aperçoit même pas de ces contradictions flagrantes dont son exposé est rempli jusqu'à la couenne. Il invoque ce que Lordon appelle "l'angle alpha", qui serait l'angle de résistance du désir du salarié d'entreprise, de ses intérêts propres, par rapport au désir de rentabilité du patron: plus cet angle est faible, plus le salarié est aliéné au désir de l'entreprise, plus il est fort, plus sa résistance à ce désir est forte. Qu'exprime en termes plus ou moins tarabiscotés et scientistes cet "angle alpha", sinon ce qu'on nomme traditionnellement la liberté, le libre arbitre?
Usul est (semble?) tout enchanté de l'explication que donne l'enflammée Judith Bernard (qui faisait aussi la promo passionnée, mais ça a dû lui échapper, de la correspondance BHL/Houellebecq sur Asi - les vidéos de talk-shows sur Asi semblent sa seule source de référence "théorique", c'est un peu ballot - même en termes de "léchisme"): "mon angle alpha, c'est moi, mon désir ! C'est ma passion du théâtre, que je soustrais au temps de travail de l'entreprise ! Non, je ne suis pas seulement salariée d'une entreprise, j'ai une passion qui échappe à l'entreprise! "
Grotesque : ce qu'on refuse ici de nommer "liberté", et, secondairement, "subjectivité", ce serait juste le temps qu'on parvient à soustraire au temps-de-travail, pour cultiver son petit jardin secret! Si c'est ça, "l'angle alpha", si c'est ça, tout le "désir" possible, qui nous ramène en plus au petit bonheur individualiste sur-le-côté... Aux uns la passion des tomates, aux seconds la passion des modèles réduits de locomotives, aux troisièmes collectionner les timbres-poste ou les trombones à coulisses...
C'est bien beau, donc, de se faire le chantre de Lordon qui soi-disant expliquerait la logique d'accroissement du capital et la démantibulation du social par un "déterminisme des affects" qui se trouverait chez Spinoza, alourdi ici de l'hyper-sociologisme déterministe de Usul, qui impose l'idée que tout ce qu'il est, tout ce que chacun est, est le fruit d'un pur déterminisme social sur lequel il n'a aucun choix, aucune prise. Et que c'est ce déterminisme implacable qui l'a conduit, voir supra, à "ne pas aimer écouter Michel Sardou", alors que s'il avait eu un autre destin déterminé, il aurait sans doute aimé l'écouter.
Ce genre d'explication simpliste/mécaniste est juste un paralogisme, nous venons de le voir. ça revient en outre, nous l'avons vu aussi, sous couvert de cette "conscience lucide" de nos déterminations objectives, à pratiquer une pure réduction essentialiste, dans laquelle aucun bouleversement social, politique, etc, ne peut par nature se produire: chacun à sa juste place, selon son essence et sa détermination.
Autant carrément invoquer, à ce degré, un pur Etat de nature, et dans la foulée se placer sous l'autorité du darwinisme socio-génétique d'un Dawkins, dont l'hyper-libéralisme s'accommode à merveille. Mieux : dont il est la caution théorique. ça devrait enchanter l'intrépide décrypteur Usul de ses chers contemporains: alors là, c'est clair, plus de souci! Y a plus de "liberté" (cette naïve niaiserie du pauvre descartes): on sait exactement d'où on vient, où on va, ce qui nous attend, et dans quelle étagère. En attendant, après le gêne égoïste, le gêne criminel, le gêne de l'entrepreneur et le gêne du branleur-chômiste.
Mais comment, à partir de là, en appeler à la nécessité de sortir d'une essence prédéterminée, quelle qu'elle soit, puisque dans les termes où Usul la décrit, il est impossible de s'en décoller, de s'y arracher?
Là aussi, Usul est fortiche, dans le genre "j'invente des paradoxes fumeux".
Cette résistance aux déterminismes qu'il dénonce serait comprise, incluse, figurez-vous, dans ces déterminismes mêmes: on ne se révolte contre la chaine implacable des déterminations objectives qui nous ont amenés à telle condition de vie que lorsque cette dernière a atteint son seuil de rupture, au delà duquel elle n'est plus vitalement supportable... "Donc": notre choix de nous opposer à "l'entreprise", au rouleau compresseur du capitalisme, ne dépend pas de nous, là-encore, nulle liberté!
C'est simplement, si on essaie de comprendre ce raisonnement d'une logique impayable, ce que les théoriciens de l'ultra-libéralisme appellent la "struggle for life". C'est juste parce qu'on est poussé à survivre. C'est quelque part "l'instinct" du survivor. C'est une réaction/transformation "adaptative" en somme, déterminée par le capitalisme lui-même. C'est beau. C'est Rambo quoi. Avant Rambo il était sympa, mais quand Rambo, on a voulu faire de sa vie une vie de chien imbitable, eh bien Rambo il s'est fâché tout rouge et il a tout fait péter ! Ah mais !
Ce qui implique, de toute évidence, puisque tout ça, le seuil de résistance, etc, c'est "déterminé" et qu'on a pas le "choix", que jusqu'à ce point fatal, c'est pas la peine de s'exciter outre mesure contre sa condition, faut juste attendre le point de rupture qui fera qu'on ne pourra plus faire autrement...
Formidable, merveilleux Usul, qui nous explique la résistance à la machine capitaliste par sa logique-même: l'exténuation de la force productive du travailleur. Avant, c'est trop tôt; après, c'est trop tard! Faut juste s'en remettre à la nécessité objective.
Dans cette soupasse confusionniste au bord du délire, usul place BHL, Finkielkraut et consort du côté des "philosophies de la liberté". Or ce ne sont pas des philosophies de la "liberté". BHL n'arrête pas de se réclamer de Lacan et d'Althusser, de l'aliénation constitutive du "sujet" par les déterminismes de "l'inconscient" (chez Lacan ou Althusser, tout comme Spinoza, mutatis mutandis, le concept de "liberté" existe par ailleurs sous une autre forme), d'une Loi symbolique transcendante (le père-maitre-autorité-état-divin), rempart contre le "fascisme" de la "jouissance" dans lequel sombrent tous ceux qui se fantasment libres, non inféodés à cette Loi (l'anti-oedipe de deleuze étant sa bête noire depuis toujours). Quant à Finkielkraut, ce n'est pas au nom d'un concept sartrien, encore moins marxiste, de liberté, d'émancipation et de désaliénation de la logique capitaliste, qu'il cause dans le poste, mais au nom de déterminités (en total "déclin" ou "suicidées, comme chez Zemmour, par la "déconstruction-post-moderne", "l'angélisme démocratique" "gaucho-bobo", etc) comme l'identité, la tradition, l'héritage (culturel, national), etc.
Bref Usul mélange tout, et
c'est bien agaçant, voire navrant, d'avoir à subir ces péroraisons
de café de philo journalistique ou de philomag. J'ai l'impression crachineuse de me fader là une sorte de
Monsieur Perrichon ayant appris les fondamentaux philosophiques dans les
pochettes surprises de chokotoff pour les redistribuer en mignardises onctueuses au "petit peuple" youtubesque de sa fidèle fanbase (objet de sa pédagogie édifiante-par-le-rire, jadis, sur jeuxvideo.com)...
Qui plus est en se posant en intercesseur salutaire d'une "pensée" qui, sans sa louable mission pédagogique, risquerait d'être rendue inintelligible (sic) à force de "boboïsme" et d'"intello-branlette" (dans le texte).
Honnêtement, Cyprien ou Norman (en tant que "purs produits de leur milieu") - et même Squeezie -, sont plus sérieux, et de loin moins incohérents...
Qui plus est en se posant en intercesseur salutaire d'une "pensée" qui, sans sa louable mission pédagogique, risquerait d'être rendue inintelligible (sic) à force de "boboïsme" et d'"intello-branlette" (dans le texte).
Honnêtement, Cyprien ou Norman (en tant que "purs produits de leur milieu") - et même Squeezie -, sont plus sérieux, et de loin moins incohérents...
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