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lundi 5 octobre 2009

La recherche du bonheur





La recherche du bonheur.

Voilà un sujet de discussion rarement abordé en ces contrées, au bout du compte.
Pour ma part, je dirais que la recherche du bonheur dépend de la bonne volonté des hommes et des femmes de ce monde, qui, personnellement ou collectivement, ne répugnent pas à se retrousser les manches afin de saisir à pleines dents un futur plein d'avenir qui leur tend les bras.
 Bien sûr, une condition nécessaire, mais non suffisante, c'est qu'ils et elles se tiennent par la main et regardent ensemble dans la même direction. C'est alors que l'enivrante bonté du monde irisera l'horizon d'un quotidien trop souvent gangrené par le matérialisme de not'société contemporaine.

Il suffit pourtant d'un rien, un bout d'bois, un cerceau, et on s'amuse pendant des heures. Enfin, je trouve.

Au post 853, Josiane pose la bonne question, la question de la solitude :

" Bécaud à chanter la solitude cela n’existe pas et ben on vois qu’il n’a jamais été vraiment seul dans la vie, car surtout entouré d’une foule on peut se sentir immensément seule. "

Sur ce point, Josiane, j'aimerais nuancer.
Gilbert Bécaud, on s'en souvient, fut un jour interrogé par un faux-journaliste à la sortie des 7 d'or. La question était:

"est-ce que vous comptez présenter encore cette année le journal de 20h?"

A quoi G. Bécaud, très irrité, répondit:

 "mais mon pauvre petit chéri, je suis Bécaud, je chante".

La question, inopportune et d'un goût douteux, fut néanmoins réitérée. G. Bécaud répliqua alors que l'agriculture manquait de bras (vérité trop souvent tue ou refoulée, mais qu'il est parfois bon de rappeler, en ces temps de disette économique), et allongea derechef un pain dans la tronche de l'impétrant récipiendaire.

Moralité: même Gilbert Bécaud a connu, dans une existence pourtant bien remplie, de grands moments de solitude. Prenons-en de la graine.

Cela m'évoque, je ne saurais dire exactement pourquoi, ces très beaux vers de Sir Quint Poitem d'Iroë:

"aimer et être aimé, tel le secret du coeur humain, et la nostalgie, regret du temps passé, irradie tel un soleil, astre de feu, dans un ciel bleu comme l'azur".

Le grand poète gascon du XVIIIè siècle Alphonsin de Chandernagor semble lui faire écho, pour peu qu'on le lui accorde, dans cet églogue bouleversant:

" le bonheur dans le pré demeure,
mais pour qui de nous bovins s'y leurrent,
herbage nouveau réjouit le migrateur"

Chaque fois que je lis ces paroles empruntes d'une profonde sagesse, je m'émeus, et nourris le souhait d'aller tondre la pelouse. Mais de pelouse n'ai point, et les tondeuses, ça coûte cher, alors, je mets un Mick Rossillon de Demis Roussos, et je pense aux jours heureux où on tondait les gazons gratis. Toute une philosophie de vie que nous avons perdue, en cette époque mercantile et égoïste.

Concluons cette amicale causerie au coin du feu par quelques révélations décoiffantes sur le chemin de la vie:

autant avons-nous tous commencé dans un berceau, autant finirons-nous tous dans une tombe, sauf bien sûr pour les enfants perdus accouchés dans des poubelles et les distraits ayant eu la mauvaise idée de garder une grenade dégoupillée à la main au beau milieu d'un terrain-vague.
Mais ce n'est pas tout. La plupart d'entre nous ont des cheveux, mais certains sont et resteront chauves. Pour autant, jeunes ou vieux, pauvres ou riches, malades ou bien portants, nous serons mouillés sous la pluie, et secs au soleil.
Sauf bien sûr pour ceux qui nous offriront des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. C'est gentil de leur part. Si en plus ils pouvaient se bouger le cul pour creuser, jusqu'après leur mort, un domaine où l'amour s'ra loi, où l'amour sera l'roi, ce serait impec.

(4/12/2007)