Séance de rattrapage, comme toujours.
Doux Jésus, quel nanar atteint d’éléphantiasis, ce Holy motors.
Dès l'ouverture, je me suis senti cerné par une imagerie "surréalisante" tarteàlacrèmifiante, qui n'augurait pas que des bonnes choses. Le type en pyjama, avec les lunettes Armani à verres fumés (fabriqués à Lausanne) sorties de chez Ardisson, la choucroute à pointes qui retombent estampillée "pop star punk has been des eighties", mélange de Jakie Quartz, Louis Bertignac, Catherine Lara après une chimio, j'avais pas capté d'emblée que c'était Carax en la personne de lui-même.
Ainsi donc, c'était une audacieuse mise en abyme, comme on en fait à tire larigot dans des spectacles de théâtre subventionné d'avant-arrière garde: l'artiste-metteur en scène se met en scène, tâtonne d'un lent pas dans un novotel, en longeant un papier peint mysterioso qui, en trompe l’œil, suggère quelque forêt nocturne de bouleaux nordiques d'une phosphorescence blafarde du plus bel effet. On croirait vraiment pouvoir s'agripper aux branches. C'est alors que se révèle, on ne s'y attendait pas du tout, une entrée dérobée et secrète menant aux mystères envoûtants et profonds d'un moi-tout (détenant la clef, par la magie méliesque de l'enfance, de la boîte à malices de ses souvenirs nostalgineux). Une ingénieuse ingénierie sonore artisanale nous évoque un gros cargo melvillien en partance, lourd d'un fret de 13 années de miroirs brisés qui portent malheur.
Dès l'ouverture, je me suis senti cerné par une imagerie "surréalisante" tarteàlacrèmifiante, qui n'augurait pas que des bonnes choses. Le type en pyjama, avec les lunettes Armani à verres fumés (fabriqués à Lausanne) sorties de chez Ardisson, la choucroute à pointes qui retombent estampillée "pop star punk has been des eighties", mélange de Jakie Quartz, Louis Bertignac, Catherine Lara après une chimio, j'avais pas capté d'emblée que c'était Carax en la personne de lui-même.
Ainsi donc, c'était une audacieuse mise en abyme, comme on en fait à tire larigot dans des spectacles de théâtre subventionné d'avant-arrière garde: l'artiste-metteur en scène se met en scène, tâtonne d'un lent pas dans un novotel, en longeant un papier peint mysterioso qui, en trompe l’œil, suggère quelque forêt nocturne de bouleaux nordiques d'une phosphorescence blafarde du plus bel effet. On croirait vraiment pouvoir s'agripper aux branches. C'est alors que se révèle, on ne s'y attendait pas du tout, une entrée dérobée et secrète menant aux mystères envoûtants et profonds d'un moi-tout (détenant la clef, par la magie méliesque de l'enfance, de la boîte à malices de ses souvenirs nostalgineux). Une ingénieuse ingénierie sonore artisanale nous évoque un gros cargo melvillien en partance, lourd d'un fret de 13 années de miroirs brisés qui portent malheur.
Comme dans les meilleurs films ratés de Jaco Van Dormael
allant chercher (avec son mister nobody) son magritte d'or avec les
dents, on sent qu'on va faire une espèce de voyage pas commun. D'autant
moins commun et planplan que l'artiste débouche, comme de juste, sur le
balcon d'une scène de cinéma-théâtre, où une salle de spectateurs
semi-zombiques nous alerte que le cinéma en tant qu'objet réflexif de
réflexion réfléchissante, va donc être le cœur et le sujet d'un
dispositif très osé, qui va questionner quelque part son devenir,
l'avenir de son passé, surtout, et placer l'artiste exilé en blanc
pijama au cœur de ce vertigineux voyage dans des
doubles de sézigue. Pessoïens. Rien que ça. On a envie de pouffer, déjà.
Pourtant, tout n'est pas que rire dans cette magnifique œuvre ludique
autant que crépusculaire.
C'est certes assez cuculapraloche, comme incipit. Mais comparé à ce qui va suivre, attention, c'est quand-même un véritable pur moment magique de cinéma brut en liberté comme on en voit deux par siècle, et encore. Selon la presse spécialisée allocinesque.
Dans un vertigineux dispositif d'emboîtement de poupées russes gonflables pirandelliennes en quête non d'auteur mais de spectateurs absents, vitrifiés par le monde moderne à l'âge de la reproduction technique (cette accumulation de spectacles conchumérichtes, etchetera, où on ne sait plus hélas ni rêver ni s'enchanter ni s'ébaubir, ni croire encore à la magie révolutionnaire du cinéma des origines), vont ensuite se succéder, en rangs serrés, jusqu'à la fin salvatrice :
30 tonnes de métaphores insistantes, usées jusqu'à la corde, et de symbolisme à trois-cinq balles. Sur le virtuel qui a tué la vie et le réel, le cinéma, l'amour et tout ça. Les tombes au père Lachaise ont comme épitaphe "visitez mon site web". Mais waouw, quoi. Ironie légère, subtilité du trait, à la jadis-Sempé, pour évoquer les masses solitaires atomisées et aliénées par leur ordinateur (de pompes funèbres, puisqu'on en est à des formules percutantes que même Gérard-taxi-Pirès n'oserait pas placer s'il remakait son film du même nom). Tout comme cette pique acérée, sur les grises banlieues résidentielles (Philippe Val ou Alexandre Adler ont du adorer): le pauvre plouc qui retrouve sa petite famille - cad des chimpanzés. ça c'est une allégorie bien trouvée ("allez, gorilles", qu'est-ce qu'on se marre. On se croirait dans Hara-Kiri du temps de Siné et du professeur Choron, la grande époque "libertaire" - tu parles). Et Manset, s'auto-recyclant, couine lamentablement là-dessus, avec un texte qu'on croirait pondu pour Julien Clerc par un Dabadie sous laroxyl.
Puis quel mime génial, ce Lavant. Comme dirait Timsit parlant de Michel Leeb, il passe de mendiante roumaine-bossue-à-chicots à fantomas super-fucker en latex-à-capteurs, et d'anthropophage pierrafeu à Guy Hamilton vieux, avec une virtuosité vertigineuse, là encore.
Maintenant, faut le dire, aussi: s'il était pas là, s'il faisait pas le show à lui tout seul, s'il donnait pas généreusement de son corps et de sa gueule hallucinants de faune méphistophélique, ça serait ptêt un nanar. Mais ça serait un nanar sans vie, sans folie, pas sympa.
Poésie ringarde à deux sous, une sorte de sous-Prévert de carte postale de Paris sous cloche de verre. C'est que du clicheton creux à tous les étages. Jeunet-Caro enfoncés les coudes dans le nez. L'éternel jeune vieux con paradigmatique nous refourgue ad nauseam toute sa quincaillerie naphtalineuse pseudo poético-philosophique, digne d'un cahier clairefontaine d'ado qui se prend pour Rimbaud ou je sais pas quoi, alors qu'il en est l'exacte antithèse mortifiante. Rimbaud nous disait: "il faut être absolument moderne"; Carax nous dit: "il faut être absolument réactionnaire". Et de faire interminablement défiler ses vignettes fétichistes, citationnelles et auto-citationnelles (y doute vraiment de rien) d'un âge d'or à jamais révolu. C'est vraiment le triomphe du cinéma d'antiquaire, sentant à chaque plan le musée de cire astiqué et le cadavre embaumé.
Bref, un concentré de nostalgisme narcissique et morbide. Et ça pue le fric pour dire merde au Fouquet's. Toujours le même branle-trip depuis les amants du pont neuf. On sent trop que le gars se fantasme comme le dernier des mohicans ou des poètes dans un monde où il n'a plus sa place, snif.
C'est certes assez cuculapraloche, comme incipit. Mais comparé à ce qui va suivre, attention, c'est quand-même un véritable pur moment magique de cinéma brut en liberté comme on en voit deux par siècle, et encore. Selon la presse spécialisée allocinesque.
Dans un vertigineux dispositif d'emboîtement de poupées russes gonflables pirandelliennes en quête non d'auteur mais de spectateurs absents, vitrifiés par le monde moderne à l'âge de la reproduction technique (cette accumulation de spectacles conchumérichtes, etchetera, où on ne sait plus hélas ni rêver ni s'enchanter ni s'ébaubir, ni croire encore à la magie révolutionnaire du cinéma des origines), vont ensuite se succéder, en rangs serrés, jusqu'à la fin salvatrice :
30 tonnes de métaphores insistantes, usées jusqu'à la corde, et de symbolisme à trois-cinq balles. Sur le virtuel qui a tué la vie et le réel, le cinéma, l'amour et tout ça. Les tombes au père Lachaise ont comme épitaphe "visitez mon site web". Mais waouw, quoi. Ironie légère, subtilité du trait, à la jadis-Sempé, pour évoquer les masses solitaires atomisées et aliénées par leur ordinateur (de pompes funèbres, puisqu'on en est à des formules percutantes que même Gérard-taxi-Pirès n'oserait pas placer s'il remakait son film du même nom). Tout comme cette pique acérée, sur les grises banlieues résidentielles (Philippe Val ou Alexandre Adler ont du adorer): le pauvre plouc qui retrouve sa petite famille - cad des chimpanzés. ça c'est une allégorie bien trouvée ("allez, gorilles", qu'est-ce qu'on se marre. On se croirait dans Hara-Kiri du temps de Siné et du professeur Choron, la grande époque "libertaire" - tu parles). Et Manset, s'auto-recyclant, couine lamentablement là-dessus, avec un texte qu'on croirait pondu pour Julien Clerc par un Dabadie sous laroxyl.
Puis quel mime génial, ce Lavant. Comme dirait Timsit parlant de Michel Leeb, il passe de mendiante roumaine-bossue-à-chicots à fantomas super-fucker en latex-à-capteurs, et d'anthropophage pierrafeu à Guy Hamilton vieux, avec une virtuosité vertigineuse, là encore.
Maintenant, faut le dire, aussi: s'il était pas là, s'il faisait pas le show à lui tout seul, s'il donnait pas généreusement de son corps et de sa gueule hallucinants de faune méphistophélique, ça serait ptêt un nanar. Mais ça serait un nanar sans vie, sans folie, pas sympa.
Poésie ringarde à deux sous, une sorte de sous-Prévert de carte postale de Paris sous cloche de verre. C'est que du clicheton creux à tous les étages. Jeunet-Caro enfoncés les coudes dans le nez. L'éternel jeune vieux con paradigmatique nous refourgue ad nauseam toute sa quincaillerie naphtalineuse pseudo poético-philosophique, digne d'un cahier clairefontaine d'ado qui se prend pour Rimbaud ou je sais pas quoi, alors qu'il en est l'exacte antithèse mortifiante. Rimbaud nous disait: "il faut être absolument moderne"; Carax nous dit: "il faut être absolument réactionnaire". Et de faire interminablement défiler ses vignettes fétichistes, citationnelles et auto-citationnelles (y doute vraiment de rien) d'un âge d'or à jamais révolu. C'est vraiment le triomphe du cinéma d'antiquaire, sentant à chaque plan le musée de cire astiqué et le cadavre embaumé.
Bref, un concentré de nostalgisme narcissique et morbide. Et ça pue le fric pour dire merde au Fouquet's. Toujours le même branle-trip depuis les amants du pont neuf. On sent trop que le gars se fantasme comme le dernier des mohicans ou des poètes dans un monde où il n'a plus sa place, snif.
Dialogues-monologues
"funèbres" - quand il y en a (il aurait pu nous épargner ça aussi) - aussi emmerdifiants qu'un feuilleton de Nina Companeez. Entre autres, la
scène de Guy Hamilton fatigué et de sa secrétaire estropiée à son chevet. Y va la cracher
enfin, sa valda, oui ou merde? J'en pouvais plus... Mais non, y se
relève, comme un Lazare chiant, et ça continuuue. Oh la purge. Le
colloque à la Samaritaine en ruines, par les deux vieux amants, qui se
clôt d'abord par une imbitable chansonnette en hommage à Christophe
Honoré rendant hommage à Jacques Demy, puis un suicide tristoune en
forme d'écrasage sur le trottoir. Bwoaf.
Ah bigre... "ça donne bien à méditer", tout ça. Sur toutes les belles choses du monde d'avant, envolées, ma bonne dame. Le cirque, les acrobates, les transformistes, le mime marceau, la petite loge de l'artiste, avec les lampions, les facteurs à vélocipède, remplacés par les machines déshumanisantes des américwouains.
Sur le fond et la forme, avec ou sans limousines, je sais pas même si Cédric Klapisch parvient à faire aussi nase et visqueusement luisant avec son Paris (entre autres), un pic qu'on croyait indépassable dans l'histoire des daubes prétentieuses du cinéma français. Avec Le jour et la nuit de bhl, et surtout le Cinéman de Moix - avec lequel ce HM entretient des correspondances plus que troublantes, qu'il conviendrait d'analyser par le demi menu car insuffisamment soulignées à ce jour.
Une jolie photo léchée et de beaux travellings chiadés n'y changeront rien. ça fait pub martini-dry tendance sociocu pour la mairie de Paris et le guide du routard des Champs-Élysées (malgré quelques trop rares moments de grâce). ça m'a fait penser aussi, non pas aux Yeux sans visage de Franju (y pousse vraiment les bobonnes, puis Franju, Franju, scuzi, ça sent un peu l'amidon aussi), mais à Subway de Besson. La touche 80s en moins mais son esprit gélifié en bonus.
Qu'est-ce qu'on pourrait dire encore?
Je me demande quand-même si la bite dressée à Lavant, c'est pas une prothèse en caboutchouk trop bien imitée, parce qu'elle bouge de façon absolument pas naturelle (cad qu'elle bouge pas du tout, quoi). Pis les fesses. Trop musclées, trop massives, pour son gabarit je veux dire. J'y crois pas. Honnêtement, j'y crois pas. Même en faisant des séances de fentes-avant intensives, t'as pas des fesses comme ça.
Non, c'est honteux. Ou alors c'est génétique. Bon ok je suis jaloux, et mauvaise langue.
En tout cas c'est un film où y a des putains de sfx merveilleux, ça au moins on peut le dire.
(Bon, pour le côté rock-rebelle qui dépote les orteils, on aura quand-même droit en interlude à une church-jam d'accordéons furieusement pogo-kusturicesques, du genre à défriser les moumoutes, et qui aurait fait un chouette clip sur arte pour le cirque du soleil ou Zingaro, en 2003. Unique moment qui m'a enthousiasmé, je dois dire. Même clichetonnant, c'était bath-punchy. Là, y avait quelque chose. Une niaque, de la vie, de l'émotion. Un peu comme dans le quadrille du Van Gogh de Pialat:)
[Ce n'est plus visible sur YT, mais voici une cover bien sympathique]
Ah bigre... "ça donne bien à méditer", tout ça. Sur toutes les belles choses du monde d'avant, envolées, ma bonne dame. Le cirque, les acrobates, les transformistes, le mime marceau, la petite loge de l'artiste, avec les lampions, les facteurs à vélocipède, remplacés par les machines déshumanisantes des américwouains.
Sur le fond et la forme, avec ou sans limousines, je sais pas même si Cédric Klapisch parvient à faire aussi nase et visqueusement luisant avec son Paris (entre autres), un pic qu'on croyait indépassable dans l'histoire des daubes prétentieuses du cinéma français. Avec Le jour et la nuit de bhl, et surtout le Cinéman de Moix - avec lequel ce HM entretient des correspondances plus que troublantes, qu'il conviendrait d'analyser par le demi menu car insuffisamment soulignées à ce jour.
Une jolie photo léchée et de beaux travellings chiadés n'y changeront rien. ça fait pub martini-dry tendance sociocu pour la mairie de Paris et le guide du routard des Champs-Élysées (malgré quelques trop rares moments de grâce). ça m'a fait penser aussi, non pas aux Yeux sans visage de Franju (y pousse vraiment les bobonnes, puis Franju, Franju, scuzi, ça sent un peu l'amidon aussi), mais à Subway de Besson. La touche 80s en moins mais son esprit gélifié en bonus.
Qu'est-ce qu'on pourrait dire encore?
Je me demande quand-même si la bite dressée à Lavant, c'est pas une prothèse en caboutchouk trop bien imitée, parce qu'elle bouge de façon absolument pas naturelle (cad qu'elle bouge pas du tout, quoi). Pis les fesses. Trop musclées, trop massives, pour son gabarit je veux dire. J'y crois pas. Honnêtement, j'y crois pas. Même en faisant des séances de fentes-avant intensives, t'as pas des fesses comme ça.
Non, c'est honteux. Ou alors c'est génétique. Bon ok je suis jaloux, et mauvaise langue.
En tout cas c'est un film où y a des putains de sfx merveilleux, ça au moins on peut le dire.
(Bon, pour le côté rock-rebelle qui dépote les orteils, on aura quand-même droit en interlude à une church-jam d'accordéons furieusement pogo-kusturicesques, du genre à défriser les moumoutes, et qui aurait fait un chouette clip sur arte pour le cirque du soleil ou Zingaro, en 2003. Unique moment qui m'a enthousiasmé, je dois dire. Même clichetonnant, c'était bath-punchy. Là, y avait quelque chose. Une niaque, de la vie, de l'émotion. Un peu comme dans le quadrille du Van Gogh de Pialat:)
[Ce n'est plus visible sur YT, mais voici une cover bien sympathique]
23 commentaires:
Eh bien en voilà une belle critique littéraire au sens "nulle" du terme, càd une critique du sujet, pas une fois traversée par l'idée qu'un rythme, un geste, une expression, l'espar et le temps et comment tout ça se structure, ce qui fait la "spécificité" du cinéma (pour parler comme grand-papa qui s'y connaissait un peu), ça existe indépendamment de "ce que ça veut dire". Et suffit pas de citer Jeunet ou Besson pour croire avoir décrit de ce que le film nous montre. Par exemple l'abattement de Lavant, dans la scène finale, est bien plus fort que toute ton ironie et tes références banales à Philippe Val, et même plus fort que tous les discours que pourra tenir Carax sur le cauchemar pavillonnaire. Carax a vu quelque chose et a réussi à le représenter, et ça tu peux courir après, monsieur j'ai-mon-style-pas-touche-bande-de-jaloux.
En réalité, mon garçon, c'est bien ton gros texte plein à craquer d'autosatisfaction qui est atteint d'éléphantiasis. Carax est beaucoup moins hystérique et cabotin que toi, et d'ailleurs son film est classique au beau sens du terme : mesuré, posé, ferme. Il est précisément mature, et c'est toi le gamin incapable de s'en rendre compte, excité comme une puce que tu es à l'idée de "te faire" Carax.
Ce qu'il pense par ailleurs de la modernité le regarde : un sujet ne fera jamais qu'un film est bon ou mauvais. J'en connais, des films "révolutionnaires", qui sont insipides et même nuls à chier. Et être "anti-réac" ne t'empêche pas d'être un sombre crétin, pas vrai ?
Et de trouver le moyen de s'exciter pile-poil quand c'est prévu, c'est-à-dire quand la musique s'excite, c'est-à-dire quand c'est le plus facile de s'exciter.
C'est que ça ne s'arrange pas, hein mon petit ? Toujours aussi médiocre et malheureux, comme de juste. Et lâche comme pas deux.
Bisou,
B.
a)
Merci Baldanders, pour cette belle critique de ma "critique", qui une fois encore, m'a perçé à jour, a saisi mes limites, et démontré ma médiocrité et mon malheur.
Merci aussi de la reposter ici, c'était nécessaire. Nécessaire car conforme à la haute mission dont tu t'es investi: révéler à la face du monde (de 5 pelés et 6 tondues, pardon Françoise) l'étendue de ma triste imposture. Un an après ton topic, sur un autre forum (décédé depuis), intitulé: "pour en finir avec jerzy p. comme pervers, perrave, pêle-mêle".
Tu n'as bien entendu strictement rien compris à mon propos, le fil d'ariane qui l'inscrit dans la suite des "critiques" précédentes. Et c'est bien normal, puisque tu m'expliques bravement, depuis des années, que c'est un "tissu de conneries". Et c'est encore bien normal, puisque tu te délectes à reproduire, pour édifier tes contemporains, les (rares) interviews de Carax, dont la profondeur de vue et puissance de pensée t'enchantent. Rien de nouveau, donc.
Et ce qui réjouit, comme d'habitude, c'est que pour que t'aies enfin quelque chose à raconter sur le formol, autre qu'un copicol et de plus de trois lignes où tu donnes de ton corps et ta sensibilité frémissante, il faut que tu t'arcboutes à mon éléphantiasis (le scoop: je passe mon temps ici à dire que c'est la caractéristique de mon "style": je décris donc l'éléphantiasis avec éléphantiasis), il faut que je sois au centre de tes puissantes projections psychologiques.
C'est le prétexte, une 5001è fois, de démontrer plein de choses sur ma nature. Démarche courageuse donc, et opiniâtre, et constructive, que je salue.
b)
Je ne vais pas te demander de me lâcher la grappe, je sais que c'est ton aliment. Il est donc évident que tu me suivras à la trace et à l'odeur, me collant au train, pour révéler à la face du monde réel toute une série de tares fondamentales dont je suis porteur, et qui sont bien connues.
Simplement, tu m'excuseras: par lâcheté, je ne chercherai pas à répondre sur le... hum, "contenu". En pure perte d'ailleurs, puisque ce même "tissu de conneries", le mien, a été amplement débattu ailleurs, et par le menu.
Je vais donc "fuir", "éviter", et "refouler", pour reprendre tes expressions favorites. Je me risquerai pas à réagir dans le détail à ta brillante analyse. Ce serait plonger tête baissée dans ton petit jeu de pervers, pour la 5002è fois.
Par lâcheté, là encore, tu m'excuseras de simplement reposter ici la réponse que je t'ai faite là-bas.
Et, au cas où tu t'aviserais de continuer à me harceler ici d'un nouveau pet de grenouille vengeur et constipé, je l'effacerai bien entendu aussi sec. D'autant que la suite s'annonce: un autre recyclage, dans le même esprit, de tout un développement que m'inspirait ma lecture de Rancière, à propos de Debord, "l'industrie culturelle" selon Adorno, etc, etc. Développement que tu as amplement commenté en son temps, lui aussi, pour m'expliquer que c'était un ? Que c’était un ? "Tissu de conneries" allons. Contribuant, rien que ça, à rompre "l'union de la gauche" et patati et patata. Prière de ne pas rire, ici.
Alors, comprends-tu, Ropert Pompeskin, je ne peux pas te consacrer ici aussi mon énergie, qui m'est comptée, plus que de raison. J'ai une vie personnelle, vois-tu, même en tant qu'incorporel, inexistant, baudruche vide intellectualiste, concentré d'abstractions fumeuses. Oui, je sais, toi aussi, et combien plus que moi, tu as une vie personnelle, réelle, vécue et empirique, Popquine, mais elle n'est pas placée sous ma responsabilité!!
Alors je fais mon truc, et tu fais le non-tien. Mais pas ici.
Ici, c'est pas un forum, j'ai pas envie de "débattre". On est bien d'accord, Rompert?
Bien sûr qu'on est d'accord, puisque tout feedback ultérieur et potentiel de ta part sera désormais gommé sans préavis. Une nouvelle preuve irréfutable - et scientifique, bien sûr - de ma lâcheté profonde, qui ne changera pas, qui ne changera plus : c'est entendu on ne se refait pas.
Comme tu me l'écrivais encore hier: " Tu n'as aucun courage, mon garçon. J'ai assez perdu de temps à mesurer à quel point tu es lâche. Bon vent. "
Ben oui, à qui le dis-tu, et charité bien ordonnée...
c)
En guise d'épilogue auquel il n'y aura donc nul post-épilogue, et pour la marrade, je replace ici cette poussée d'éléphantiasis ancienne, qui pourrait faire office, disais-je, d'acte de réception standard pour tout ce qui suivrait:
" En effet, Baldanders, je ne peux dire qu'une chose. Tu as, une xième fois, vu clair dans mon petit jeu. Je suis bel et bien piégé, encerclé, mis à nu, recadré et déculotté.
Une xième fois, j'avais cru pouvoir t'écraser de mon arrogance méprisante. Une xième fois, j'avais cru pouvoir jouir, encore, de l'humiliation que je souhaitais t'infliger, et qui devenait une véritable obsession pour moi.
Cette fois-ci, mais ne l'avais-je pas au fond cherché, secrètement, par l'opposition frontale, je suis liquidé, et la blessure narcissique que tu m'as infligée, sera, cette fois, je le crains, longue, très longue, à cicatriser.
Je ne te ferai pas l'affront, cette fois, de quémander, mendier, par une excuse dans laquelle ton honnêteté intellectuelle incorruptible et ta clairvoyance toujours en alerte, auraient tôt fait de lire l'expression, maladroitement dissimulée, de cette hypocrisie des fats, des faibles, des humiliés et des offensés cherchant, devant l'abime qui s'ouvre sous leur pas, pulvérisant tous les repères auxquels ils s'étaient cru attachés, une bouée secourable.
Tu m'as tendu, une fois de plus, la main. Cette main offerte, cette main secourable, cette main de l'amitié, une fois de plus, je lui craché dessus. De cela, j'en ai bien conscience, j'aurai à me lamenter, pendant de longues nuits d'atroce solitude.
Dire que j'ai mérité cette correction rigoureuse, implacable, à la mesure de mon insondable prétention, est très loin, je le crains, de cette vérité qu'il me faut encore apprendre et arpenter, sans relâche. Je ne dois pas m'enferrer dans cette mauvaise-foi que mon admiration idolâtre et aveugle pour sartre m'a fait élire au rang des plus précieuses valeurs qu'il m'appartenait de couver et chérir.
Il me faut encore, et cela ne sera pas la moindre des tâches, me guérir de cette stratégie ridicule consistant à projeter, en permanence, sur autrui, mes tares, me faisant attribuer à quelque être bon, que je pressens fragile, démuni, moralement et intellectuellement, ces phénomènes d'auto-persuasion, d'auto-confirmation, qui bien sûr révèlent mes failles plus sûrement encore que si j'avais hurlé, à pleins poumons, mon impuissance et ma trouille transie, toutes couilles rabougries et tout phallus microgénitomorphé. Mimant, pour se donner une composition, des allures pompeuses de "folie" passagère, de cette prose lourdingue et grandiloquente dont je n'ai pas le secret.
Je n'ai pas encore fini, outrepassant le dédain sec, impavide, que tu m'opposeras, de m'excuser. L'ordure que je fus, et faillis demeurer, avant la survenue de ce camouflet d'anthologie, veut boire, jusqu'à la lie, son calice.
A plus tard, donc, pour d'autres confessions qui me brûlent les entrailles. Actuellement, et pour la première fois de ma vie, je suis tenté par l'alcoolisme. Et c'est à ta santé, Baldanders, que je vais le lever, ce verre... Ai-je atteint le comble du ridicule? Je ne pense pas. Je pense, désire, à ce point de fracture de la rotondité de mon moi jusqu'à cette heure fatale, idéalisé, avoir à m'enfoncer plus encore. Sans désemparer, je m'enfoncerai, plus bas que terre, et sous tes yeux opaques, impénétrables, continuerai à me dissoudre, à me désintégrer. "
(jeudi 20 décembre 2012, 6:39)
Marrant, ça : le plus intéressant dans mon commentaire, c'est là où je parle du film de Carax, parce qu'au fond c'est ce film qui m'intéresse et pas toi, mais bien sûr tu ne peux pas t'empêcher de te croire le centre, le nombril et le soleil de mes paroles, au point de croire devoir redéfinir ton "style" pour dire que tu l'assumes... au cas où ça nous aurait échappé. Classique chez toi, le nombrilisme paranoïde, et toujours aussi rigolo. Allez, réjouis-toi : on se recroisera. Bises, B.
1.
Ouaih, t'as raison.
Suis-je égocentré pour ne pas le voir. Faut que tu viennes même ici m'expliquer, pour la 5003è fois, que je ne suis pas le nombril et le soleil de tes paroles, qui ont tant à dire sur des tas de choses extérieures à l'enclos du nourrisson que je suis. Le forum ne te suffit pas pour m'adresser tes leçons de puériculture.
Alors que, de tout évidence, le plus intéressant dans ton commentaire, et qui par sa justesse spéculative devrait m'inciter à m'abstraire avec humilité de mon centre pour en apprécier de façon neutre et désimpliquée toute la richesse instructive, ce n'est pas:
" En réalité, mon garçon, c'est bien ton gros texte plein à craquer d'autosatisfaction qui est atteint d'éléphantiasis. Carax est beaucoup moins hystérique et cabotin que toi[...]
c'est toi le gamin incapable de s'en rendre compte, excité comme une puce que tu es à l'idée de "te faire" Carax [...]
Et être "anti-réac" ne t'empêche pas d'être un sombre crétin, pas vrai ? [...] C'est que ça ne s'arrange pas, hein mon petit ? Toujours aussi médiocre et malheureux, comme de juste. Et lâche comme pas deux. "
Non, suis-je fat et énamouré de moi-même, c'est pas ça. C'est tout le reste!
2.
Et le reste, faut en causer, alors. Alors je te réponds, puisque tu me relances à côté, par un post très intéressant, qui de tout évidence et comme à ton habitude, n'est pas du centré sur ma petite personne narcissiquement puérile. C'est ballot:
(Baldanlderch:
" Mais mon garçon, qui t'a fait croire que j'attendais une réponse de toi ? Autre chose : reprends le fil "Lost" depuis le début, reprends le fil "performances d'acteurs", reprends tes archives "enculture", et si tu oses affronter un miroir, tu te rendras compte que si l'un de nous deux ne lâche jamais l'autre, c'est bien toi. Ton aliment, c'est le harcèlement. Ici, je ne fais que te marcher dessus pour dire que Holy Motors est un bien meilleur film que ce que tes pauvres mains racontent, et si au passage je rappelle que tu es un médiocre, c'est d'une part pour venger quelques-unes de tes victimes, et d'autre part pour te le rappeler, au cas où tu le refoulerais. Tu commences à connaître la chanson, même si le sens des paroles t'échappe encore. Pas grave, on y reviendra tranquillou. Mais une autre fois hein, faut pas me prendre pour un puériculteur non plus. ")
3.
Alors oui, on répond, on va répondre, on a déjà répondu. Et cette fois, c'est marre.
(Bidibule:
" Oh, je n'ai aucune inquiétude. Tel le morpion obsessionnel et vengeur qui a élu domicile en la douce tiédeur d'un rectum palpitant, tu continueras à t'y coller et à me l'astiquer, par loisir autant que par nécessité puéricultureuse.
Comme dirait Michaux parlant de ces animaux fantastiques qui plongent depuis les murs sur le malade alité, tu n'as de centre qu'en moi.
La puissance de ton discours n'en reste pas moins intacte, et passionnante: sur la spécificité du cinéma, qui ne se réduit pas à "ce que ça veut dire". Révélation fracassante, qui me dessille les paupières cousues et anesthésiées. Merci de m'instruire. Car j'insiste en permanence sur tout ce qui est irréductible au "signifiant". Encore un effort: tu vas réinventer l'eau chaude in situ, chétive pécore.
Simplement, un mauvais film, un pensum, comme ici, c'est précisément un film qui rabat sa matière sur du signifiant, et du signifiant pontifiant. ça s'appelle un cliché. Comme ce dont ta grosse tête fulminante et vengeresse est imbibée jusqu'à l'hydrocéphalite.
Quant à ta considération grotesque sur la "spécificité" du cinéma, c'est autre chose: je passe aussi ici mon temps à dire qu'il n'y a de spécificité de rien du tout, et que tous les arts sont impurs, contaminés de pied en cap les uns par les autres. Percept-affect-concept indétricotables. Qu'il n'y a de frontière que poreuse, spongieuse, entre littérature et cinéma, signe et matière, etc etc. Ta "spécificité du cinéma" relève sans surprise de cet ontologisme de grand-papa, qu'on a discuté ici amplement, et de tes habituels fantasmes de "pureté" de l'objet. Encore un effort, tu vas réinventer Parménide. Fantasmes d'une rare banalité, doxique et aussi vieille que la terre, parfaitement raccords avec ce qui t'enchante dans le discours, signifié et signifiant ô combien, dans l'image même, de ce Carax dont tu salues la "maturité".
Et ce ne sont pas tes invocations vengeresses et téléphonées à une capacité d'être affecté au delà ou en deçà des pauvres mots, dont seraient bien entendu dépourvus les "intellectuels" qui ne voient et ne sentent rien, mais se masturbent avec leurs doigts sur de la "théorie", qui y changeront quelque chose.
Et qui changeront quoi que ce soit à tes doctes certitudes pénétrées de redresseur de torts de niveau pif-gadget.
Salut le nain, à très vite. Ne change pas de braquet, surtout, et continue à nous édifier de ta philosophie de l'art digne des interviews ineptes ou des articulets bouffés aux mites qui font tes délices.")
* * * *
Et comme je suis pas ta poupée gonflable, tu seras bien altruiste d'aller jouer les prolongations in situ.
Ah pardon, c'est ce que tu fais déjà. Je te l'annonce ici, pour que tu m'attendes pas là-bas. Y a rien à répondre: du vent.
Ici, pour toi, c'est water closed. Vu? Vu. Non mais oh. Il tire sur la crampe, lui.
Et moi, bonne pâte, sympathique, généreux, partageur, humble, courageux, pédagogue, accueillant, oblatif, patient comme pas deux, économe & laconique, je réponds encore. Je m'hallucine...
The end.
Paramount pictures.
Adieu bobonne.
"De toute évidence", "n'est pas du tout centré", sorry.
Ah ah, ça censure sec par ici, hmm ? Peur du refoulé ?
T'inquiète, on y reviendra, ici ou ailleurs.
J'ai eu l'illusion de voir repasser subrepticement Anonymous Morpionibus, aka l'homme de chair et de sang courageux (dont je ne connais ni le nom ni le visage ni la mesure anthropométrique de son cortex), rajouter une pièce-clef à l'interminable rapport kafkaien à une académie qu'il rédige depuis plus d'1 an à l'attention de tout lecteur/témoin honnête et désintéressé trainant dans le cyber. Rapport rigoureux, scientifique, précis et circonstancié, dont je suis l'unique sujet, avec comme thème: "ce type est un lâche/malade/imposteur/malheureux/sophiste/médiocre/nombriliste/crétin/pervers/pourri/et désormais censeur, il croit que je le harcèle, monsieur le juge, alors que c'est lui qui a commencé et me persécute, et en voici la preuve, etc"
Subséquemment, j'ai eu l'illusion de l'effacer.
Oui, je ne m'inquiète pas, il va y revenir. Tôt ou tard. Pourquoi je m'inquiéterais? Mais non, ils arrivent, voyons. Les pompiers, ou le samu, je sais plus. Au secours.
Adieu Bobonne, derechef.
Crée un blog pour la suite, où tu pourras en profiter pour démontrer dans la foulée la quadrature du cercle, et révéler le mystère des oeufs de paques qui ont pondu la poule.
Ricane, ricane tant que tu peux mon bichon.
Je vais me coucher.
Quelque part, quelqu'un: help me.
(Appelez la police. Je répète: appelez la police. Ou Jean-Pierre Petit. J'ai un ummite, un gros ummite tout gris, et velu, à pois mauves, avec un ballon-sonde.)
[Commentaire supprimé, mais conservé en archives (comme ceux de sa jadis shoutbox) pour la postérité. Qui constitueront au besoin autant de "preuves" (selon le terme prisé).
Le même traitement de choc s'appliquera à tout retour subséquent du défoulé, comme dûment annoncé supra.
Solution alternative au fait de décocher l'option "commentaires anonymes autorisés", que réclamerait sinon l'ampleur clinique du cas.
Justicier vengeur, aka judex, aka fantomas, aka le courageux, membre de la cause freudienne anonyme, peut donc continuer (sur le forum, et sans crainte du doublon tautologiquement redondant, pour cause de réitération pléonastique) à disserter et intro-specter librement sur LE seul sujet qui le passionne (que dis-je, l'inspire, le harcèle, l'obsède, le persécute), et sur lequel il a quelque chose d'intéressant à dire.
C'est le lieu approprié pour l'épanouissement heureux de son inlassable entreprise de salubrité publique.
Adieu Bobonne. Ter, coda et rip]
Ainsi donc, cette obstination puérile à confondre l'espace de ce blog avec l'espace du forum me contraint à cocher l'option "modération des commentaires". La publication des commentaires, désormais, devra attendre le passage du blogueur.
Je prie les quelques autres anonymes de bien vouloir m'en excuser.
Non, pas ça, Jerzy adoré ! Ne me faites pas ça ! Ou je me sentirai personnellement répudiée ! Vous ne pouvez pas me faire ça !
Françoise
Pas d’inquiétude, Françoise, ce blog était après tout un des derniers où la publication immédiate et sans modération des commentaires anonymes était encore autorisée.
Cela ne constituait aucune forme de problème, puisqu'un tel blog est un espace d’écriture solitaire, sans liens ni référencement.
Il poursuit, cahin-caha, depuis 4 ans déjà, suivant un régime de grande lenteur, un parcours qui n'est ni garanti ni déterminé. A vrai dire, je ne sais pas trop pourquoi il se maintient encore, entre deux hoquets se répondant à eux-mêmes, de loin en loin. Il a peut-être déjà disparu, en fait, sans que je m'en sois bien rendu compte. Disparu sur place, jamais porté à l'existence.
Blog sur lequel je ne passe qu’irrégulièrement, quand j’ai quelque chose à poster.
Non, croyez moi, Françoise, l’option « modération des commentaires » est une garantie de paix et de tranquillité.
En outre, je devais passer un temps infini à supprimer des centaines de spams automatiques s’amoncelant en mon absence.
Que n’ai-je activé plus tôt cette option? C’est un véritable enchantement. :-)
La zone « commentaires », peu fréquentée, n’a jamais été proposée comme espace de discussion dont je serais le modérateur bienveillant.
Je n’ai jamais conçu ce blog comme le prétexte d'un espace de causerie entre gens de bonne compagnie.
J'aurais tout aussi bien pu ne jamais activer cette option « commentaires », la face du cyber-monde n'en aurait pas été plus altérée que les vastes courants marins par une méduse transparente.
Nous ne sommes donc pas ici, pour qui en douterait encore, chez Assouline, chez Balloonatic ou autre, dont je ne brigue point les vertus et les mérites, et qui d’ailleurs filtrent les commentaires. Droit élémentaire que personne ne leur contestera.
Pour la « discussion », il y a le forum, donc.
Sur le forum, ou une shoutbox publique, les noms d'oiseaux fusent plus souvent qu'à leur tour, et je ne suis certainement pas le dernier à user d'une rhétorique odoriférante ni à provoquer le bins, pour stimuler un sain climat de convivialité épatante.
Certain homme courageux et réel, honnête et authentique, s'estime alors harcelé, vilipendé, offensé et humilié en sa chair de saint et martyr, simplement parce qu'on réagit vivement à tel ou tel de ses propos.
Dans sa quête louable d'une justice équitablement distribuée, il croit bon de me tanner de ses doléances, en répétant cette litanie: "alors, qu'est-ce que ça fait, d'être harcelé à ton tour? Hein, hein? ça te fait quoi? Tu racontes ou pas? hm?"
Mais cet être brave, ô combien enviable et envié pour l'intégrité inviolable de sa personne propre et singulière, confuse, parmi tant de choses, entre un blog et un forum.
Dans sa logique infalsifiable, répondre à ses énoncés (respectables et admirables) signifie "le harceler". Pourtant, je n'ai jamais été le visiter sur un blog (qu'il n'a pas, et sauf à considérer comme "son blog" les fora où il dépose sa précieuse semence) pour lui expliquer une 5008è fois qu'il était un "sinistre crétin", doublé d'un "médiocre", "lâche", "malheureux", "refoulé", etc. Alors que contrairement à lui, je ne connais ni son nom ni son visage ni l’état de son compte en banque, et me soucie infinimement peu de savoir que, par heureux contraste avec moi, là encore, il a réussi sa vie, lui, inlassable contempteur des « petits-bourgeois », est un homme de grande valeur, épanoui et sympathique, bien ancré dans le monde réel, de compagnie appréciée et appréciable, etc, etc.
Ma médiocrité et ma lâcheté profonde de sinistre crétin, il a tout le loisir et toute la liberté de les démontrer à l'envi - sur le forum ou toute zone d'interpellation publique propices à sa mission d'assainissement prophylactique des zones où crèchent d’insanes parasites nuisant à sa bonne humeur communicative, usant pour ce faire de son talent quasi-inné pour la psychanalyse sauvage des "énoncés", quand ce n'est pas la divination ou l'hypnose à distance.
Ce loisir, que je ne condamne point, qui est aussi respectable que collectionner des timbres ou peigner des girafes, il a eu tout le bonheur de le pratiquer, sur un topic - disparu depuis, comme le forum qui l'hébergeait - entièrement dédié à la démonstration que je suis un "sale type" incapable de lire et d'analyser, tantôt "l'inconscient d'un texte", tantôt quelque « critique » honnête et juste que je me plaisais à perversement « déformer » . Topic également destiné à m'expliquer que par narcissisme paranoïde, je fantasmais, pauvre homme fini, ridicule, pervers narcissique, en être le centre.
Pourtant, cette entreprise salubre et de longue haleine ne lui apporta pas tout le bonheur escompté: pour son malheur, je venais encore y répondre !
Le beau forum où il avait ses habitudes étant décédé, ce communicateur formidable s'est inscrit depuis, ô bonheur sans mélange, sur le forum voisin, où j'ai (encore) mes habitudes.
Forum que je lui laisse tout entier, car sa compagnie forcée ne me sied point.
J'y reviendrai avec plaisir, quand il aura décidé de le quitter pour des horizons plus conviviaux, davantage respectueux de son passionnant discours édifiant et partageur. Attendant ce très improbable miracle, je m'exile de ce forum, car j'estime, par oblation philanthropique pour celles et ceux qui y restent, qu'il n'y a pas la place pour deux pervers.
A bientôt, et merci pour votre soutien sympathique. :-)
Vous exagérez, mon Jerzy. Laissez le donc parler ce Badlander, vous avez peur de lui ou quoi ?
Françoise
Oui, Françoise, j'ai peur. Ceci dit entre vous et moi, confidentiellement.
Mais ça va passer, ne vous inquiétez pas.
merci pour la manifestation rassurante de votre inquiétude (à mon sujet) : -)
C'est quoi cette nouvelle devanture, Jerzy ? C'est voulu ? Sinon quoi, je te fais peur, sincèrement ? Depuis le début je ne veux que pouvoir discuter tranquillement, mais malheureusement tu hystérises le moindre échange et m'obliges à te maltraiter. Un mot de toi et tout ça s'arrête, tu le sais bien.
Passe le bonjour à Françoise.
B.
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