mercredi 27 janvier 2010

Haïti: des envoyés spéciaux traumatisés.



Lu sur le site de Télé-Moustique (20/1/2010):



" Rares sont les envoyés spéciaux revenus psychologiquement indemnes de Port-au-Prince. Ils racontent leur plongée en enfer. "



« Le 13 janvier, Danielle Welter travaille à Namur. Désoeuvrée, la journaliste de la RTBF suit les dépêches qui ne cessent de tomber sur le drame haïtien. A la faveur d'un contact avec Pierre Marlet, responsable de Questions à la une, elle lui glisse: "Je serais bien partie à Haïti." Marlet ne fait ni une ni deux et arrange son départ. Vers 20 heures, la journaliste reçoit le feu vert. Direction l'aéroport de Melsbroek. Danielle laisse là mari et enfants, fait un rapide sac et file de son domicile d'Arlon jusqu'à Melsbroek pour le plus éprouvant des reportages qu'elle ait vécu. »
[…] "En tant que journaliste, on s'estime inutile?"
« Danielle Welter : Non, car les gens veulent parler, dire ce qu'ils vivent. On est là pour témoigner, même si on a aussi un sentiment d'impuissance à pouvoir soi-même sauver des survivants. Comme ce jeune que mon cameraman Ridha a filmé et interviewé dans une cavité sous son collège écroulé. Dans la foulée, on a prévenu les secours français. Mais, dans le feu de l'action, on ne s'est pas renseignés sur l'issue de cette histoire. Est-il mort ou vivant grâce à nous? Cette question me hante. J'ai pleuré, à Bruxelles, en montant cette séquence. »


Pauvre Danielle Welter. Qu’est-ce qu’elle a du souffrir.




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