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vendredi 25 septembre 2009

les vrais penseurs de notre temps

Posté le: Dim Mar 04, 2007 12:24 am




Réunion télévisuelle au sommet, en cette fin de soirée, des plus grands intellectuels français de notre temps: Finkielkraut, BHL, Minc, Onfray. Luc Ferry a un mot d'excuse de sa maman, il a une gastro-entérite.

Une avalanche de gags non-stop, arbitrés par le lécheur de pompes de service-public number ouane: G. Durand.


Grand moment finkielkrautien très attendu, en tant que running gag: la culture est coluchisée, livrée au amuseurs robespierrens. Ben voyons.


Mais le plus incroyable, c'est que Philippe Val, le nouveau représentant pétomane de l'Aufklärung transformée en cuistrerie, n'était pas là. On ne s'explique pas, à l'heure actuelle, cette étrange absence ontologique, qui, à l'instar du phénomène musical dénommé "le trou de Monk", sera certainement analysée dans les décennies à venir sous l'appellation: "trou de Val".


[...]


BHL, donc, répondant à la question "qu'est-ce que le pouvoir", et se référant, à l'adresse de Guillaume Durand - qui a délacé ses nike pour s'aérer la tête - à Michel Foucault. « Il a été notre maître, à tous, je peux le dire, autour de cette table », répond Bernard (Alain Minc, oligarque financier et spécialiste de plagiats d'essais sur Spinoza, opine vaguement du chef. Finkielkraut est soudain très ému. Onfray se prend à penser au nom du ventre des philosophes exclus de chez Fauchon):


« Ce que Foucault a bien démontré, poursuit BHL, c’est qu’avant, le maître régnait sur ses sujets, tout en haut de la pyramide, et les surveillait, c’était le panoptique de Jérémy Bentham, la société de surveillance. Mais Foucault a bien expliqué que le pouvoir, après, attention, c’était plus ça, ça s’est renversé. Ben oui, après, ce sont les sujets qui surveillent leur maitre. C'est les ministres qui lisent la météo à la télévision. Si si, et c’est ça le danger…»


Merci Bernard. Tu as bien résumé la pensée de Foucault. Parce que tu es très occupé, tu as du te contenter du résumé écrit dans Pif Gadget en 1984 par André Glucksman (martyr de la pensée contemporaine et des garçons-coiffeurs, qui s'escriment depuis vingt ans à opérer sur sa tête un ready-mate à la Duchamp - mix de Mireille Mathieu et de Françoise Sagan -, vilipendé par les robespierrens bonimenteurs, et défendu avec courage par Finkielkraut au bord de la crise de nerfs, comme dab). Mais au moins, tu fais de la pédagogie engagée à la télévision, pas comme Alain Badiou, qu’on entend jamais sur les vraies questions, lui, les questions des droits de l’homme. Bon, Badiou, c’est pas de sa faute, non plus, il est actuellement au Lichtenstein pour tourner avec Basille de Koch et Belmondo le remake de l’impératrice Sissi. On peut pas être à la fois au four et au moulin, comme disait Pierre Desproges, qui était plus mieux culturé qu'Alain Finkielkraut. Ben oui, il lisait Kafka ET Alexandre Vialatte, lui.




Je reviens sur cette somptueuse émission... Cette nuit, j'ai fait un rêve étrange. Je discutais avec le fils de Philippe Val, professeur au collège de France.
- Et toi, t'as fait quoi comme établissement?
- Moi, j'ai fait le lycée Coluche.
- Mince. ça doit être lourd à porter, ça, sur le curriculum: prix de français au lycée Coluche, maitrise en sciences politiques à la faculté Jean Roucas; phd en feminist studies à l'Eddie Murphy Institut de Massachusset...
- Non non, aucun prob. A Roucas, j'ai passé ma maitrise avec une mention très bien, et les félicitations du jury.
- ah whouais, c't'ait sur koi?
- sur l'humour dans la philosophie contemporaine, et spécialement dans l'oeuvre de Alain Finkielkraut.
- Whaaaa, purée d'ta mère, c'est balèze. ça a du t'ouvrir pas mal de portes.
- Je veux, mon n'veu, pis avec Papa au rectorat, on a pu avoir Alain dans le jury.
- Putain de chiotte, la classe.